Alors que l'idée d'une loi concernant le port la burqa se précise, les juges prennent la parole.

C'est le président du syndicat des magistrats, le juge Aune-Dézoraiye qui s'exprimait ce matin devant nos micros :

"En envisageant de légiférer sur la Burqa, le gouvernement a la prétention de protéger une

minorité de pratiques sexistes. Une fois de plus c'est une action qui a pour but d'être spectaculaire mais qui ne vise pas le fond des choses.

Le sexisme est partout !

Pourquoi personne ne s'étonne qu'au 21eme siècle, les magistrats soient encore obligés de porter la robe ?

Comment la loi peut elle être associée au sexe ?

Qui écoute la souffrance des juges qui sont objet de désir ?

Moi même, lorsque je rentre en cour dans ma petit robe noire, et que je vois la flamme de la lubricité dans les yeux du publique, j'ai des frissons dans le dos.

Aussi nous avons décidé de nous battre pour que cette loi soit remplacée par une remise à plat complète des lois sur le sexisme. Cette action sera longue et dure. Nous avons l'intention de mener la bataille jusqu'à la victoire !"

Un discours jusqu'au-boutiste inhabituel dans la bouche d'un juge et qui nous remémore la grève des avocats qui dura plusieurs mois dans les années 80.

Rappelons que cette grève avait abouti, en mars 1984, à une loi révolutionnaire permettant à un avocat de porter des collants quand il plaidait, à la place des traditionnels bas et porte-jarretelles.