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La soupe aux chou du Georges
Georges Frustier au milieu du cercle
mystérieux, hier chez lui, avec les policiers venus
constater les faits
Bizarre, vous avez dit bizarre ? Georges
Frustier a encore du mal à croire ce qu´il a
découvert le 3 octobre dans le jardin de sa maison,
à Libourne. « Vers 7 h 30, j´ai ouvert les
volets et je suis tombé sur ça. » Ca ?
C´est un cercle noir régulier de 5,80 m de
diamètre et 30 centimètres de largeur
imprimé sur sa pelouse, tout près de sa
terrasse. « Je m´approche. Autour, il n´y a
pas d´autre trace. Cela n´a pas d´odeur, ne
sent pas le pétrole et ce n´est pas gluant
», raconte, avec le sourire, Georges Frustier.
Le retraité arrache alors un morceau
d´herbe et commente, preuve à l´appui :
« On dirait des milliers de petits grains
microscopiques noirs. » « C´est dingue !
» ajoute, en tournant autour du cercle, son
épouse, Pierrette, qui cherche vainement une
explication rationnelle. Une mauvaise blague ? « Nous
n´avons pas retrouvé de traces de pas, ni de
véhicule. La maison est très isolée.
» La nuit, aucun bruit ne les a
réveillés. « Nous n´avons rien vu,
rien entendu. Ils n´ont pas laissé de carte de
visite ! » s´amuse Georges Frustier.
La question qui troublait hier les esprits
était bien de comprendre pourquoi cet ensemble
formait un cercle ? « Y aurait-il une marque ou un trou
au milieu de ce rond ? » s´interroge l´un des
trois policiers dépêchés sur place hier
après-midi. « C´est bizarre. On dirait des
petits champignons, des bactéries. En tout cas,
c´est organique... », commente un autre.
Le service de l´identité
judiciaire s´est déplacé hier matin pour
prélever la substance noire. Mais aucune
enquête ne sera ouverte et la substance ne sera pas
analysée, faute d´infraction et de délit
pénal. « Ca n´empêchera pas
qu´il faudra tondre », conclut Pierrette Frustier.
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