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La diminution du nombre de chiens dans
Paris
ne serait pas liée à la
multiplication des restaurants chinois
Selon Leu Fang Tseu Zin Boum Boum,
président du syndicat des restaurateurs asiatiques de
Paris, les nombreuses ouvertures de restaurants et traiteurs
chinois constatées ces dernières années
dans divers quartiers de Paris n'expliqueraient pas la
diminution systématique du nombre de chiens. Et il a
un très bon argument pour cela.
"Tous les chiens servis dans nos restaurants
sont achetés en Suisse", se justifie Leu Fan Tseu Zin
Boum Booum, "Vous pouvez vérifier les factures et les
certificats de traçabilité".
De fait, les gastronomes chinois n'ont
aucune appétence pour le Yorkshire où le
berger allemand mâtiné de labrador qui
constituent le gros des bataillons canins de la capitale.
Non, leur vrai grand plaisir, c'est un bon Saint-Bernard
flambé avec l'alcool de son propre tonneau. Il est
vrai que cet animal offre une chair abondante et de
très bonne qualité qui n'est pas sans rappeler
celle du Dalmatien, et qu'une seule peau de Saint-Bernard
permet d'habiller pour l'hiver toute une famille, ou de
confectionner de très amusants hochets porte-bonheur
avec les pattes.
Cet engouement chinois pour le Saint-Bernard
est d'ailleurs la raison de l'imposant excédent
commercial de la Suisse dans ses échanges avec
l'Empire du milieu."En volume, les ventes de viande de
Saint-Bernard à destination de la Chine
dépassent déjà celles de chocolat", se
réjouit en écho Urs Zieglerheil, directeur du
poste d'expansion économique helvète à
Hong Kong.
.A en juger par le milliard de consommateurs
potentiels, l'élevage de chiens de boucherie pourrait
se révéler être le
débouché miraculeux qu'attend une agriculture
française en panne de croissance depuis de trop
longues années.
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