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Ségolène Royal est déjà élue présidente par nos médias énamourés.
On ne cesse de nous démontrer que Mme Royal ne fait rien comme tout le monde, qu'elle n'a pas le langage des politiques, ni les manières des politiques, qu'elle apporte un grand bol d'air frais, que c'est bien fait pour Sarkozy qui en serait très embarrassé, et que donc elle a déjà virtuellement gagné la bataille.
Touchantes illusions d'une presse qui n'écoute que ses émotions et ses désirs. On peut évidemment ne rien faire comme tout le monde en campagne électorale, ça ne mange pas de pain; mais une fois aux affaires il faut faire de la politique, et malheureusement il n'y a pas trente-six façons de faire de la politique. Surtout dans un pays comme la France, grevé d'archaïsmes invraisemblables, qui la mettent en porte-à-faux croissant avec le reste de l'Union européenne. Voyez le régime des retraites: bientôt 70 ans en Grande-Bretagne, dès 50 ans en France! Voyez la durée du travail : 35 heures dans une France qui rêve de 30, 40 ou 45 heures dans nombres de pays européens.
On se demande comment Mme Royal, sans faire de la politique traditionnelle, financera ce non-sens, tout en restant sympa et "à l'écoute", la meilleure copine des Français…Voilà un bien grand mystère !…
Mais pour l'heure la dame est à la une de tous les médias, elle triomphe et brille de mille feux. C'est la phase 1, on a vu cela mille fois: découvrez le personnage, son enfance, sa famille, sa garde-robe, ses amis, son salon, sa déco... C'est charmant et plein de photos on dirait une pub permanente de la bibliothèque rose !
Mais gare! La phase 2 arrive assez vite, celle où les rédacteurs en chef suggèrent à leur équipe qu'ayant déjà fait douze fois la une avec "Ségo", on fatigue un peu. Surtout que tous les médias font la même chose. On se demande alors ce qu'on pourrait bien dire de nouveau.
Parler enfin de politique, peut-être, après les colifichets?
Ou mieux encore, et c'est la phase 3 qui démarre aussitôt (mai qui tirera le premier?), chercher les "zones d'ombres", ce qu'elle "n'a pas dit", pour déboucher sur d'autres questions: et si tout le monde se trompait? A-t-elle vraiment l'envergure nécessaire? Elle est vraiment ce qu'il faut à la France? Et dès lors ce pourrait être la descente aux enfers, dont il est quasi impossible de remonter.
Madame Royal ne pourra pas, jour après jour et des mois durant, surfer sans dommages sur les vagues de la mousse médiatique. Le public va se lasser, et finir par se poser des questions sur la capacité de la candidate socialiste à assumer les lourdeurs du pouvoir, et si possible sans le coaching idéologique du bien fade prince consort.
La France a besoin d'un pilote dans l'avion, davantage que d'une hôtesse de l'air.
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