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Le bilan de Nicolas Sarkozy après 6
mois au palais de l'Elysée :
entretien exclusif avec le Repaf
Nous avons délégué cet
entretien exclusif à Eric Ketalo De Source,
président du SUCE (Syndicat Unifié des Cireurs
de pompes Elyséennes), qui a été
reçu par le Président de la République,
célibataire le plus convoité du globe, dans
une ambiance bon enfant, genre goûter avec des bombecs
et des pétards.
Les questions avaient bien entendu
été vues au préalable avec Monsieur le
porte-parole, et contrôlées par quelques
collaborateurs zélés. Démonstration
était ainsi faite de l'obsession de trouver la bonne
réponse et non naturellement d'éviter les
mauvaises questions.
Monsieur le Président, thank you very
beaucoup tout d'abord de nous recevoir in time, avec cette
précision d'horloge suisse qui vous honore et ce
côté américain qui nous plait tant.
Comment allez-vous bien ? Comment vous sentez-vous
après ces six premiers mois, les plus intenses qu'un
Président de la République n'ait jamais
vécus ?
Merci à vous de prendre de mes
nouvelles. Je vais très bien, je surmonte les
épreuves personnelles par le travail et par
l'hygiène de vie irréprochable que tout le
monde connaît : footing quotidien et une alimentation
saine, sans alcool.
Vous n'échapperez pas à
l'inventaire de vos promesses électorales et aux
critiques sur celles que vous n'auriez pas tenues. Comment
répondrez-vous à ces critiques injustes
?
J'avais promis la rupture : mon divorce avec
Cécilia montre que je tiens mes
engagements.
J'avais promis que l'on pourrait travailler
plus pour gagner plus : je l'ai prouvé moi-même
en obtenant une augmentation de 140% de mon salaire de
Président au prix d'une activité que tout le
monde reconnaît comme plus importante que celle de mon
prédécesseur.
Que faut-il de plus pour se convaincre que
je m'engage personnellement dans le redressement de la
Patrie des Droits de l'Homme que j'aime ?
Monsieur le Président, il me reste
à vous remercier pour le temps que vous nous avez
consacré et les réponses sans détour
que vous avez accordées à nos questions les
plus dérangeantes soient-elles du fait de cet art de
la provocation que tout le monde nous
reconnaît.
Merci, cher Eric Ketalo de
Source.
Faites attention, il y a le bord
extérieur de ma chaussure droite sur lequel vous avez
mis un peu trop de cirage...
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