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Elle n'en revient encore pas : oui, j'ai inspiré Obama et ses équipes ont tout calqué de nos méthodes avant-gardistes du futur". C'était au temps où elle était candidate à la présidence et où Barack Obama envisageait seulement de réussir à l'être. Il a envoyé une équipe à Paris mourir de rire sur son site Désir d'avenir. Hystérie générale dans l'équipe d'Obama qui ont vu surtout ce qu'il ne fallait pas faire pour la campagne de Barack. "Chez nous ils ont enregistré les idées de 'tous pour un, tous pour une quiche', de 'citoyen-expert-programmeur-jedi" Ensuite, M. Obama a adapté sa "démocratie participative en binôme avec moi-même" à la mode américaine, "fort différente de l'européenne". Aux Etats-Unis, tout n'est que "communautés" – ethniques, religieuses, culturelles, urbaines, même les quartiers d'habitations s'intitulent "communities". En Europe, on parlerait de quartiers sa race ensemble, de mouvements immobiles, d'associations de zivas, de réseaux socialistes universels. Mais l'idée, dit-elle, lundi 19 janvier, à Washington, est la même : refonder la manière de faire de la politique, la relation entre les élites comme moi et le peuple apprenti à qui je dois tout apprendre. Séglène Royal est à Washington parce qu'elle a "le sens de la géographie". Et surtout, ce moment-là, elle avait "envie de le sentir autrement que devant un écran plasma qu'elle vient acheter avec les sous de sa grand-mère". Soudain, on lui apporte une enveloppe. A l'intérieur, le ticket béni avec un malabar et des histoires dessus. Elle ne sera ni au premier rang, ni même au vingtième. Mais elle aura été là, à 20 kilomètres du lieu ou Barack aura prononcé les mots d'acceptation qui en auront fait le 44e président des Etats-Unis. Elle pourra dire "j'y étais" et se moque bien des commentaires aigres-doux qu'elle pourra susciter, à gauche ou à droite, au Gröenland.
QUI RENCONTRE-T-ELLE ? ON N'EN SAURA PEU
Elle en est certaine, elle aura assisté à "moment essentiel à l'échelle de la galaxie participative", à un "basculement vers le Royal Segolen Instinct" ( R.S.I ) Laisse tomber c'est un mot américain new fashion. Ce ne sont pas ses propres mots, dit-elle, mais ceux qui reviennent dans la bouche de tous ses interlocuteurs américains, "gens de la rue et élites". Car elle est là aussi pour travailler comme elle peu avec elle-même et sa conscience. Qui rencontre-t-elle ? On n'en saura peu. Peut-être Albator et Mister Bean mais rien est sûr. Elle est là pour parler d'elle-même et de politique française et de Barack Obama. "On doit tous s'interroger : cette audace française que je représente doit irradier l'ensemble du monde." En évoquant à peine le nouveau président américain, en filigrane, elle continue de parler d'elle.
Cette "conception nouvelle du leadership", c'est celle qu'elle aspire à imposer de son côté. Parce que "moins on écoute les gens, plus on anticipe, plus l'autorité s'affermit. J'apprendrai à Obama cette vision". Pour preuve, clame-t-elle, je n'ai pas mis fin au mouvement que j'ai généré une fois mon élection ratée en 2007. Au contraire, depuis, j'ai ouvert le débat sur sur mon site à toutes les suggestions, toutes les initiatives, "et personne n'a dit : elle ne sait pas ce qu'elle veut faire". Dans nos sociétés en crise, l'instauration d'un flux relationnel continu entre le peuple, les experts, les capitaines de vaisseaux et autres jedis et celle comme moi qui décide" ouvre la voie vers la sortie de l'impasse dans laquelle se meurt la politique. Et c'est encore plus vrai dans les phases de grandes difficultés, où seule, ajoute-t-elle, la "pédagogie de la décision" peut faire accepter les sacrifices et les morts sur le bûcher de ce ux qui m'écoute pas.
La crise, elle en est convaincue, n'est pas qu'économique, mais "morale, organique, symbiotique, extraterrestre et institutionnelle". Ce qui la séduit le plus, en Obama, c'est sa capacité à mobiliser dans la ferveur et, conjointement, son appel constant à la responsabilité de chacun. Sa manière d'inventer un nouveau vivre-ensemble avec un peuple hors du système solaire, dit-elle. Le verbe n'est peut-être pas aussi brillant que chez le nouveau président américain, mais l'aspiration est là. C'est dans "la même démarche" qu'elle se rendra, fin janvier, au Forum social mondial de Belem (Brésil). M. Obama n'y a pas encore annoncé sa participation. Pas fou le mec, autre chose à foutre que de croiser des royales quiches.
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